A vélo sur le GCO, un bel exemple de greenwashing ! *
On ne reviendra pas sur la genèse du contournement autoroutier de Strasbourg, une idée exhumée tout droit des années 1970, qui ne voit pas d’autre horizon au tout-bagnole qu’encore plus de routes, plus de goudron, plus de pétrole. Ni sur les conditions de sa réalisation, qui s’est faite au mépris des considérations environnementales, comme vient de le rappeler une décision récente du tribunal administratif de Strasbourg.
Quand on a une passif aussi désastreux, comment s’acheter à peu de frais une image de coolitude, tout en profitant du report de l’ouverture de son nouveau joujou autoroutier ? Par exemple en y proposant une balade à vélo, sans doute bucolique, sans doute amusante, mais qui bénéficiera uniquement à Vinci.
On ne doute pas du succès de l’opération (pensez-donc, « c’est gratuit » !) mais nous espérons au moins que les participant·es seront conscients que leur présence à l’évènement ne sera possible que parce l’entreprise compte sur elle pour se donner à peu de frais l’image faussée d’une entreprise sympa, qui aime le vélo et ne réalise pas du tout de profits sur le béton, le goudron et les projets écocides et polluants, tout le contraire ce qu’ont à offrir les déplacements à vélo.
Collectif Vélorution et Strasbourg à Vélo
*Le greenwashing, ou écoblanchiment, est un procédé de marketing ou de relations publiques utilisé par une organisation (entreprise, administration publique nationale ou territoriale, etc.) pour se donner une image trompeuse de responsabilité écologique. La plupart du temps, les dépenses consenties concernent davantage la publicité que de réelles actions en faveur de l’environnement et du développement durable. (Wikipedia)